La Somatothérapie

Si les premières conceptions du lien entre le corps et l’esprit remontent aux sources mêmes de la médecine chinoise, et que Platon parlait déjà de la santé de l’âme et du corps, c’est vers la fin du XIXe siècle que le terme « psychosomatique » naît, avec les travaux du psychiatre allemand Johann Heinroth.

C’est ici l’aspect médical qui s’intéresse aux maladies psychosomatiques.

La version psychanalytique apparaît au début du XXe siècle avec Sigmund Freud et surtout Georg Groddeck, pour qui tout symptôme physique provient d’un conflit psychique.
Carl Gustav Jung ira plus loin en posant l’idée d’une véritable union entre le corps et l’esprit.

En 1962, le médecin et psychanalyste Pierre Marty cofonde l’École de psychosomatique de Paris, mais il faudra attendre les années 1970 pour qu’apparaissent les thérapies psychocorporelles, généralement issues du mouvement américain des nouvelles thérapies.

Elles sont regroupées sous le terme générique de « psychosomatothérapie » forgé par Richard Meyer qui est le père de la somatothérapie – terme générique désignant les thérapies psychocorporelles –, qu’il a lancée il y a près de trente ans.
Fondateur et directeur de l’École européenne de psychothérapie socio et somato analytique (Eepssa), il est aussi l’auteur de nombreux livres, dont Le Manifeste de la psychothérapie intégrative (Dangles, 2010), et le créateur de la somatoanalyse – l’intégration du corporel à la psychanalyse.
Son approche est basée sur une intégration méthodique et scientifique des grands courants (cognitiviste, comportemental, psychanalytique, systémique humaniste, transpersonnel…).
 
« La somatothérapie, par médiation corporelle, prend en compte la personne dans sa globalité considérant le corps en inter-relation avec les autres dimensions de la personne : psychiques et émotionnelles. Dans cette approche, le corps est considéré comme « lieu » de référence permettant des prises de conscience ouvrant aux capacités de changement de la personne. »

                                                                                                                               Richard Meyer

Le Dr. Richard MEYER, qui est à l’origine et à la tête de l’EEPSSA, est psychiatre, ancien interne du CHU de Strasbourg, ancien médecin assistant de l’université de Lausanne et académicien. Il possède un doctorat en sociologie et ethnologie (Paris Sorbonne).

Il s’agit d'une Psychothérapie Psycho-corporelle qui, associée à la Psychanalyse Pléni-intégrative, relie les diverses dimensions de l'être humain, à savoir, la Pensée ou la Parole (Psycho), le Corps, les émotions et les sensations (Somato), les Relations aux autres (Socio) et la Recherche ou quête de Sens, la Spiritualité (Transpersonnel)...

La Psycho-Somato, au sein du processus thérapeutique, la parole (Psycho) reste invariablement le canal de communication privilégié.

Cependant, à travers l'approche "Somato", le Corps (et les émotions qui y sont liées) sont également pris en compte, à la fois comme messagers de l'inconscient, mais également, au travers de divers exercices psycho-corporels (Relaxations, méditations,...), dans une recherche d'un plus juste équilibre Corps-Esprit au quotidien.

L'aspect Socio, explore la dimension sociale et les modes de relations à l'autre (couple, famille, professionnel, social, etc...), à l'aide de méthodes issues des thérapies humanistes telles que la Gestalt-thérapie par exemple.


Avec la somatothérapie, nous sommes au cœur des accompagnements psychocorporels impliquant un ensemble de techniques corporelles, de dimension du travail psycho-corporel réalisé dans le développement de ressources personnelles.
Ces techniques font appel à ce que l’on appelle la mémoire corporelle.

La somatothérapie fait appel à de nombreuses pratiques : techniques de toucher et de communication, écoute corporelle, relaxation, hypnose, mouvement, respiration, verbalisation, danse thérapie, tension/détente, rire, posture, voix, cri primal, toucher thérapeutique, mobilisation passive, haptonomie, travail reichien, massage, bonding, perception, musique, rebirthing, états de conscience, transe giratoire, méditation en présence juste, expression des émotions, prise de conscience du contact avec l’entourage ou l’environnement, son, dessin… afin de favoriser l'unité du corps et de l’esprit. La somatothérapie permet de dénouer les conflits conscients et inconscients de notre psyché et les émotions bloquées dans notre corps au cours de notre histoire.

Cette technique d'accompagnement facilite la circulation des énergies, la gestion des émotions au quotidien, et améliore la relation à soi et à autrui.

En utilisant le toucher (physique, relationnel et énergétique), la respiration, la posture et la créativité, cette approche encourage l’expression de l’être comme voie de guérison des blessures passées, actuelles, des traumatismes psychiques.

Une fois les tensions éliminées, le corps retrouve sa forme naturelle et les énergies sont réparties de manière équilibrée dans tout le corps.

La somatothérapie est un puissant outil de développement personnel et de connaissance de soi.

Il s’agit ici de prendre conscience des besoins sous-jacents, des conflits, des refus qui sont liés à des situations ou circonstances du passé et de leur retentissement dans la vie quotidienne, sociale, familiale et professionnelle.

Offrant  à chacun un lieu d’observation de ses modes de relations, de  croyances, d’émotions et cela  à travers un processus d’intégration, de transformation et de prises de conscience successives, la somatothérapie apporte et donne un soutien et une approche qui aide à la résolution du trouble initial et de ses symptômes.

Elle aide la personne à se libérer de fausses croyances sur elle-même (je suis nul(le), je n’y arriverai jamais, je n’ai pas de valeur, je ne mérite pas d’être aimé(e), etc.)… et finalement à dépasser les conflits intérieurs qui entravent sa liberté d’être.

​La somatothérapie est un plongeon en soi, prenant soin de son soi il n’y a rien d’égocentrique ici.

Il ne s’agit pas de se focaliser sur son  nombril ! Il s’agit tout simplement de reconnaître ses blessures, ses peurs, ses manques, de prendre conscience que ce sont elles qui nous poussent à répéter inlassablement des comportements destructeurs.

Il est important de réaliser que s’il nous est impossible de changer les autres, le monde, en revanche, nous pouvons le transformer, changer le regard que l’on porte sur notre vie.

Devenir responsable de « son monde », c’est participer activement à son propre bonheur et par extension, à celui des personnes que l’on rencontre et que l’on connait.


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